La Déclaration Universelle des Droits des Animaux

Quelques conseils avant d’adopter un chien

La Déclaration Universelle des Droits des Animaux
(Février 2025)

Le droit des animaux dans l’histoire

C’est en 1850 sous l’impulsion du député Grammont sensible à la condition des chevaux utilisés à la guerre, qu’apparait la première loi de protection pénale (Loi Grammont) envers les animaux et que celle-ci est associée à une notion de sanction. Jusqu’ici, les animaux étaient considérés comme des biens meubles (Code Civil 1804) et à ce titre cela signifiait que tout était possible : les vendre, les abandonner, les tuer, …
En 1963, l’acte de cruauté envers un animal devient un délit et ce n’est qu’en 1976 que l’animal est désormais reconnu comme un être sensible dans le Code Rural.
Février 2015 marque une nouvelle avancée majeure dans la considération animale. L’animal change historiquement de statut dans le Code Civil cette fois-ci ; et devient « un être vivant doué de sensibilité » et non plus « un bien meuble » autrement dit un objet (même si actuellement il reste une ambiguïté dans la loi ; l’animal n’étant ni considéré comme une personne, ni comme un objet).
Depuis plusieurs années, diverses mesures ont été prises pour améliorer le bien-être des animaux : réglementations plus strictes, délai d’adoption de 8 semaines pour les chiots, peines de prison pour les actes de cruauté, interdiction de vente de chiens en animalerie, et plus récemment un numéro de signalement pour les actes de maltraitance (3677).

La Déclaration Universelle des Droits des Animaux

Inspirée de la Déclaration des Droits de l’Homme et sous l’impulsion de Jean-Pierre Marguénaud, créateur du premier Diplôme Universitaire du Droit des Animaux à l’Université de Limoges et figure emblématique du droit animalier en France, une Déclaration Universelle des Droits des Animaux a été rédigée puis proclamée solennellement le 17 février 2025.
Elle se compose de 14 articles répartis en 4 thèmes :

  • Les interdictions : actes de cruauté, mauvais traitements
  • La préservation des espèces
  • La condition juridique des animaux
  • L’éducation et la sensibilisation des jeunes générations au bien-être animal

Rédigée par un collectif de 9 universitaires, cette charte n’a actuellement aucune valeur juridique mais elle marque une avancée considérable dans la prise en compte du bien-être des animaux.
Cette nouvelle déclaration a pour objectif d’éclairer les décisions de justice et de fournir un point d’appui aux initiatives parlementaires en faveur du droit animal afin d’assurer une meilleure protection des animaux.

Les signataires

Cette charte a déjà reçu le soutien de plus de 80 organisations reconnues pour œuvrer en faveur des animaux telles que la Fondation 30 Millions d’Amis ou encore la Fondation Brigitte Bardot ; mais elle a également reçu plus de 350 signatures provenant de personnalités engagées en faveur du bien-être animal. On dénombre actuellement 5 villes en France signataires de cette déclaration :

  • Brest
  • Brive la Gaillarde
  • Annecy
  • Toulouse
  • Et enfin Strasbourg, 1ère ville signataire

Même s’il existe encore aujourd’hui de nombreux obstacles, notamment d’ordre sociétal, à l’application des mesures en faveur du bien-être animal ; cette déclaration est dans la continuité d’anciens textes et mesures en faveur des animaux et constitue une nouvelle avancée symbolique notamment pour les chiens.

Quelques conseils avant d’adopter un chien

Quelques conseils avant d’adopter un chien

Quelques conseils avant d’adopter un chien

Le printemps est souvent une période propice aux adoptions, notamment de chiots. Mais chaque année les refuges et associations enregistrent des chiffres records d’abandons, notamment au moment de l’été : manque d’informations en amont de l’adoption, problème(s) de comportement, éducation trop difficile, organisation des vacances, changement de situation, arrivée d’un bébé …. Vous trouverez dans cet article quelques conseils et éléments à prendre en compte avant votre adoption qui vous aideront à préparer votre projet.

Budget
Selon votre chien, le type de votre projet, sa santé, … le budget annuel et mensuel qui lui est consacré peut vite devenir une charge non négligeable pour le foyer : alimentation, frais vétérinaires, médicaments, examens médicaux onéreux, castration/stérilisation, vermifuge, protection contre les puces et tiques, etc …. Par manque d’informations, certains foyers peuvent rapidement être dépassés par les sommes à débourser pour le chien conduisant dans certains cas à son abandon. De plus, si vous souhaitez être accompagné par un professionnel dans l’éducation de votre chien, il est nécessaire de vous renseigner au préalable sur les tarifs pratiqués autour de chez vous qui peuvent ne pas être négligeables dans votre budget mensuel.

Temps
Qu’il soit chiot ou chien adulte, la présence d’un chien vous demandera du temps et de l’investissement au quotidien : (ré)éducation, balade quotidienne (compter au moins 1h), ménage, toilettage du chien, visites vétérinaires, socialisation du chiot …. Le temps à consacrer à l’animal est souvent négligé au moment de l’adoption, notamment l’importance de la balade quotidienne pour le bon équilibre du chien.

Éducation
L’éducation du chien est primordiale pour lui apprendre à bien vivre dans notre société et avec le monde qui l’entoure. Un manque d’éducation peut rapidement conduire à des problèmes comportementaux et devenir un motif d’abandon : agressivité, destructions, fugues, … L’éducation du chien est un investissement quotidien et répétitif, notamment chez le chiot où selon la personnalité de votre chien et votre expérience personnelle, peut être fatigante.

« L’erreur de casting »
Un autre motif d’abandon concerne le choix d’un chien non adapté au quotidien des adoptants comme par exemple un manque d’informations sur la race et ses caractéristiques, les problématiques déjà présentes chez le chien adulte au moment de l’adoption. Un petit chien aura autant besoin de balades quotidiennes qu’un chien de grande taille. Un Malinois vous sollicitera beaucoup plus au quotidien que de nombreuses autres races. Un Husky vous proposera plus facilement de longues randonnées qu’un Bouledogue, etc …

Les vacances
L’arrivée des vacances d’été marque souvent un pic du nombre d’abandons en France depuis plusieurs années. Lors de la préparation de votre projet, il est nécessaire de tenir compte en amont de ce paramètre, qui peut vite devenir une contrainte pour les familles :

  • Pensions complètes plusieurs mois à l’avance
  • Budget pension / supplément chien dans votre lieu de vacances
  • Chiens interdits là où vous souhaitez aller

Le chien âgé
Il est également nécessaire d’avoir en tête lors de votre adoption que si tout se passe bien, votre chien va devenir âgé et que d’autres problématiques se présenteront à vous :

  • Frais vétérinaires supplémentaires
  • Perte de mobilité et difficultés à l’emmener avec vous
  • Problématiques liées à la vieillesse : douleurs, malpropreté, perte de repères du chien, difficultés à se lever, …

Une vision de la vie différente de celle des chiens
Baignades dans la boue, roulades dans de mauvaises odeurs, trous le jardin, baies vitrées avec de belles traces de bave ou de pattes, … vous ne verrez plus la vie de la même façon à ses côtés et observerez assez vite que leurs centres d’intérêts sont parfois très différents des nôtres ce qui peut surprendre les foyers notamment lors d’une première adoption.

 

L’abandon d’un chien est un traumatisme autant pour lui que pour l’humain. Malgré l’investissement des refuges, du personnel et des bénévoles sur place, les conditions de vie en refuge sont difficiles. De nombreux professionnels proposent désormais des visites de pré-adoption pour vous accompagner dans votre projet, répondre à vos questions et construire avec vous un projet qui vous sera adapté.